Vincent
LEBOURGEOIS
Entreprise de travaux agricoles, forestiers et paysagers
L'Agriculteur Normand - l'Eure
Agricole
Le 09/02/2009
Article ref : L3MFTBCO
Après
la moisson, la transformation
Depuis son installation à la Haye Pesnel,
Jean-Hugues Lorault (50) collabore avec Vincent Lebourgeois, entrepreneur
agricole à Subligny.
Ensilage de maïs,
épandage de fumier, semis, bottelage, battage ou débroussaillage.
Tels sont les travaux effectués par l'ETA sur l'exploitation
de Jean-Hugues Lorault. Au total, les entrepreneurs interviennent
quinze jours par an dans cette ferme. "Je n'investis pas dans
des matériels comme le round baller. Pour 250 balles par
an, la machine n'est pas rentable. Je bénéficie également
des services de la CUMA. Mes parents ont initié ce système,
je continue car cela me convient, témoigne ce jeune
agriculteur. Seule véritable nouveauté sur lexploitation,
Jean-Hugues Lorault a décidé de broyer du grain. Vincent
Lebourgeois se déplace de ferme en ferme. Sa machine permet
de stocker les grains aplatis en silo boudin.
Le broyage avec un camion : trop de contrainte.
Le jeune
agriculteur intègre lorge broyé dans les rations
de son troupeau. Celle-ci est composée à 60 % de maïs
ensilage et à 40 % densilage dherbe. Je
suis donc obligé de ramener de lamidon. Avec le blé,
jen mettais 1,5 kg, avec lorge cest 2 kg.
Lorsquil a initié cette technique sur lexploitation,
un camion venait broyer le grain dans sa ferme toutes les cinq semaines.
Avec une matinée passée par chantier, le temps passé
ne savère pas négligeable. Autre inconvénient
: le stockage. Comme on broyait au fur et à mesure,
il fallait deux surfaces de stockage. On loublie souvent,
mais lentretien des greniers ou des cellules représente
un coût important.
Sans compter le temps de manipulation et lutilisation dun
chargeur le jour du chantier. Face à ces difficultés,
Vincent Lebourgeois a trouvé la parade.
Depuis
deux ans, il propose ses services sur ce marché. Partant
dun système de boudineuse, lentrepreneur lui
a adjoint un moteur autonome et un système daspiration.
Concrètement, Vincent Lebourgeois broie les grains une fois
par an dans chaque ferme. Grâce à son moteur autonome,
la machine ne mobilise pas de tracteur et sa prise de force sur
chaque site. De son côté, le système daspiration
évite le besoin dun chargeur.
Ce système nimplique pas la présence permanente
de lagriculteur. Laspect pratique séduit les
exploitants . Pratique, en effet, de broyer 10 tonnes sans
changer la remorque de place. Pas de problème de conservation.
Le broyeur de cette ETA peut traiter 15 tonnes de blé, 10
tonnes dorge ou 25 tonnes de maïs à lheure.
De quoi faire un impact sur les grains pour quils soient
digérés, rappelle Vincent Lebourgeois. Lan
passé, Jean-Hugues Lorault a stocké 24 tonnes dorge,
soit 20 mètres de boudin. Et même à 25 euros
le mètre, la facture de ce jeune agriculteur a baissé
: environ un tiers de moins. Au-delà du tarif, jy
gagne en qualité de travail. Le produit en boudin se manipule
facilement. Je préfère broyer sec. Ainsi, le grain
se conserve très bien. Il faut néanmoins sassurer
quune bête nattaque pas le silo insiste
léleveur. La machine "made in Subligny" semble
donc séduire.
Vincent Lebourgeois songe désormais à breveter les
modifications.
V. Motin
Lavis de lexpert
Un chantier en une seule fois
Antoine Herman est conseiller production laitière à
la Chambre dagriculture du Calvados. Laplatissage
des grains nimplique quun unique chantier. Le
silo boudin prend peu de place, mais cest mieux davoir
une dalle béton pour la reprise. Le produit est
également stable au niveau de son aspect et de sa valeur.
Dernier avantage, ce système daplatisseur provoque
moins de particule et donc moins de risques dacidose.